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Environnement

La nature dans laquelle se développe le site des Lacs constitue un élément majeur de son attractivité touristique.

C'est la raison pour laquelle sa gestion doit impérativement intégrer plusieurs aspects environnementaux. 

Le maintien de la qualité de l'eau 

Les lacs forment un écosystème particulier dans la mesure où ce sont des plans d'eau dont les mouvements sont relativement dérisoires par rapport à la quantité d'eau qui les constitue. Dans un tel contexte, toute source de pollution y est "piégée" amenant à une situation d'accumulation et non de régénération.

 

Pratiquement, cela signifie qu'il faut être très attentif sur l'ensemble des comportements qui peuvent influencer la qualité de leurs eaux.

Le développement durable des Lacs de l'Eau d'Heure exige une attention toute particulière au maintien de la qualité de ses eaux, dont certaines doivent répondre à des normes relativement exigeantes comme les eaux de baignade. Une telle gestion est très complexe vu la diversité des sources de pollution possibles qui ne se limitent pas au site lui-même mais bien à l'ensemble de son bassin versant (plan).

Parmi ces sources de pollution, on peut citer l'occupation des sols, l'épuration des eaux, les réseaux d'égouttage et les rejets directs, les pratiques agricoles, piscicoles, touristiques et sportives sans compter les actes de malveillance volontaires ou non.

Une des problématiques souvent rencontrées dans ce type de milieu est le phénomène d' eutrophisation ; déséquilibre d'un milieu aquatique qui résulte d'un apport excessif de nutriments (azote, carbone, phosphore) et qui se traduit notamment par une diminution de la transparence de l'eau, l'augmentation de sa température et le développement important de végétaux aquatiques. Ce dernier, pouvant présenter des risques en termes de sécurité et de praticabilité de certaines activités nautiques, constitue une des priorités du plan d'actions.

Le maintien de la qualité des eaux des lacs est une thématique environnementale qui, plus que toute autre, exige une vigilance de tous : baigneurs, exploitants et pratiquants des activités touristiques et nautiques, pêcheurs, agriculteurs, touristes, habitants du bassin versant, ...

Comment nous y aider ?

- en veillant à ne rien jeter, directement ou indirectement, dans l'eau ;

- en respectant les codes de bonnes pratiques des activités qui vous sont proposées.

La conservation de la Nature 

Le développement touristique des Lacs de l'Eau d'Heure se veut durable et est donc conçu dans le respect maximum de la nature qui l'accueille.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ces deux concepts sont loin d'être antagonistes ; des experts ont en effet mis en exergue la parfaite complémentarité temporelle des activités touristiques et sportives et des périodes d'intérêt biologique (reproduction de la faune, ...).

LES RÉSERVES NATURELLES DOMANIALES

La création de Réserves Naturelles Domaniales est le plus haut niveau de protection des zones d'intérêt biologique en Wallonie et vise la mise sous statut de protection des joyaux de la biodiversité .

Aux Lacs de l'Eau d'Heure, quatre zones, pour une superficie totale de 26 hectares, sont actuellement recensées pour devenir des Réserves Naturelles Domaniales.

LES RÉSERVES FORESTIÈRES INTÉGRALES

La forêt a un rôle multifonctionnel (écologique, paysager, économique, cynégétique, social, culturel et récréatif) dont il faut tenir compte dans le cadre de la gestion des espaces.

En résumé, on peut dire que les réserves forestières intégrales sont des espaces forestiers où toute intervention humaine pour les gérer est proscrite.

Aux Lacs de l'Eau d'Heure, ce sont 24 Ha de peuplements feuillus qui sont classés en Réserves Forestières Intégrales, ce qui est largement plus (quasiment le double) que ce que le Code Forestier n'exige, ce qui démontre l'attention portée à la protection de la nature sur ce site à vocation touristique.

LES ZONES D'INTÉRÊT BIOLOGIQUE

L'aménagement forestier peut prévoir un troisième niveau de protection par l'intégration de secteurs d' « intérêt biologique » visant l'amélioration de la biodiversité.

Ce sont 45 Ha qui pourraient être ainsi classés aux Lacs de l'Eau d'Heure.

 

LES ZONES DE QUIÉTUDE AQUATIQUE

Au niveau aquatique, la volonté serait de classer certaines zones en « zones de quiétude aquatique » composées essentiellement de fonds de lacs et anses peu profondes qui sont des zones de frayères à poissons ou de repos pour les oiseaux d'eau.

LA ZONE VULNÉRABLE

Une « zone vulnérable » est une zone qui recouvre des régions alimentant des eaux souterraines présentant des teneurs élevées en nitrates ou dont les eaux de surface  sont particulièrement sensibles au risque d'eutrophisation, ce qui est le cas pour les Lacs de l'Eau d'Heure.

Depuis le 1er janvier 2013, la zone vulnérable en Wallonie a été étendue notamment au territoire dit " Sud namurois ", qui reprend la région des Lacs de l'Eau d'Heure. Cette mesure devenait incontournable vu la dégradation de la qualité des eaux de cette région.

Une telle zone, soumise au Programme de Gestion Durable de l'Azote, implique un changement dans les pratiques agricoles sur le territoire selon des normes plus strictes en matière notamment d'apport d'azote, de conditions d'épandage, d'implantation de cultures intermédiaire piège à nitrates, etc. ( plus d'infos )

La politique énergétique 

Les infrastructures touristiques et sportives implantées aux Lacs de l'Eau d'Heure datent de périodes différentes, plus de 30 ans séparent les plus récentes des plus anciennes.

 

Si, au départ, construire des bâtiments écologiques, nécessitant de faibles consommations d'énergies, n'était pas « dans le vent »,  aujourd'hui, c'est devenu une priorité.

D'une part, les nouvelles constructions sont rendues les plus passives possibles intégrant de nouvelles technologies dites « vertes » (pompes à chaleur, ...) et d'autre part, les plus anciennes subissent, pour la plupart, des travaux pour les rendre moins énergivores.

Ce travail de rationalisation de la consommation énergétique est le prélude à tout développement d'énergies renouvelables sur le site (ex : bio méthanisation, chaudières au bois, ...).

Les transports écologiques 

Le caractère naturel des Lacs de l'Eau d'Heure est un incitant supplémentaire pour y développer l'utilisation de transports écologiques.

L'utilisation de modes de transport « doux » est encouragée par la création d'une série de sentiers, chemins, RAVeL, ...

Des balades balisées sont proposées sur le site tant pour les promeneurs pédestres que cyclistes .

Dès le développement du centre équestre, des circuits spécifiques seront également proposés pour des balades équestres.

Ces réseaux internes s'intègrent à un maillage plus général de RAVeL, de cycloroutes, de GR, ... permettant un accès doux au site.

Les codes de bonnes pratiques environnementales

Pour la plupart des disciplines touristiques et/ou sportives proposées aux Lacs de l'Eau d'Heure, des codes de bonnes

pratiques environnementales peuvent être édictées afin que chacun puisse participer, à son niveau, à mieux protéger

la nature qui l'accueille.

Il en va ainsi pour les utilisateurs suivants :

- le randonneur ;

- le cycliste et le VTTiste ;

- le baigneur ;

- le pêcheur ;

- le plaisancier

- le plongeur ;

Les labels environnementaux

L'obtention de labels environnementaux officiels permet d'objectiver les efforts faits en la matière et constitue souvent un moteur de l'amélioration continue d'une politique de gestion environnementale.

Aux Lacs de l'Eau d'Heure, les labels sollicités ont été ou sont :

EDEN

Les Lacs de l'Eau d'Heure sont devenus une "Destination européenne d'excellence" lors

du concours EDEN 2010. Ce concours, grande compétition coordonnée par la Commission

européenne, visait à promouvoir les meilleurs exemples européens de développement

touristique durable. Le thème retenu était alors le tourisme aquatique.

EMAS

Le choix de ce système de gestion environnementale présente les avantages de fixer le

cadre général de gestion environnementale, de gérer l'amélioration continue de

l'environnement, de communiquer autour des aspects environnementaux et de gérer les

relations avec les parties prenantes (partenaires du site). La procédure, toujours en

cours actuellement, devrait aboutir à une labellisation prochainement.

Pavillon bleu

Octroyé aux ports de plaisance ou aux zones de baignade, ce label international a pour

objectif de promouvoir le développement durable des zones côtières et des eaux

intérieures à travers des critères d'excellence liés à l'éducation, à l'environnement, à la

qualité des eaux et du milieu, à la sécurité, ...

Les labellisation "Pavillon bleu", octroyées en 2009 pour la zone de baignade de

Falemprise et en 2012 pour celle de la Plate Taille témoignent du respect global de ces

critères.

Cependant, malgré la promotion qu'apporte cette labellisation, les gestionnaires du site

des Lacs de l'Eau d'Heure ont choisi de privilégier les efforts concrets visant une

amélioration accrue de la qualité des eaux avant de représenter éventuellement sa

candidature.

La Lutte contre les espèces invasives

L'espèce invasive est une espèce vivante qui, introduite dans un milieu autre que celui d'origine, devient un agent de perturbation nuisible à la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels ou semi naturels parmi lesquels elle s'est établie.

Ce phénomène, considéré par l'ONU comme une des grandes causes de régression de biodiversité, est même cité comme étant la deuxième cause la plus importante de chute de biodiversité au niveau mondial.

Relativement récente, cette menace est le résultat de l'accroissement des échanges commerciaux et de la libre circulation des produits et des personnes qui favorisent, volontairement ou accidentellement, la propagation d'espèces en dehors de leur aire de distribution naturelle.

Même si la plupart de ces espèces est incapable de s'adapter aux nouvelles conditions, certaines, non seulement s'y acclimatent mais s'y développent exagérément au risque de supplanter certaines espèces locales qui auront tendance à disparaître.

A l'instar de l'Europe, de la Belgique et de la Wallonie, les Lacs de l'Eau d'Heure n'échappent malheureusement pas à ce phénomène.

Certaines espèces invasives particulièrement problématiques sur le site des Lacs de l'Eau d'heure font l'objet d'un

plan de lutte selon les techniques les plus adaptées et préconisées par les autorités compétentes, à savoir :

- la renouée du japon

- la bernache du Canada

- les asters, la berce du Caucase, le cerisier tardif, le rosier rugueux

- les plantes aquatiques

- les moules zébrées, les palourdes asiatiques, les écrevisses américaines, ...

Les Lacs de l'Eau d'Heure ont adhéré à la charte Alterias pour la lutte contre les plantes invasives.

La renouée du Japon

La Renouée du Japon fait partie des plantes invasives les plus répandues et problématiques en Europe et est aussi la plus difficile à enlever à cause de son pouvoir régénérateur exceptionnel.

De plus, ses racines sécrètent des substances toxiques qui agissent sur les autres plantes comme un herbicide, éliminant ainsi la concurrence. Elle peut aussi endommager les bâtiments et autres infrastructures en béton, en glissant ses racines dans les fissures. Contrairement à la rumeur, elle n'est d'aucune utilité pour le maintien des berges et favorise même leur érosion.

Aux Lacs de l'Eau d'Heure, malgré des efforts importants réalisés pour tenter d'éradiquer les massifs connus de Renouées, force est de constater que même si ceux-ci sont contenus, de nouvelles populations disparates ont tendance à apparaître.

La bernache du Canada

Aussi belle soit-elle, la bernache du Canada est une « espèce invasive » qui, comme à beaucoup d'autres endroits, devient très envahissante et nuisible aux Lacs de l'Eau d'Heure.

Suite à une introduction artificielle comme oiseau d'agrément puis à des fins cynégétiques, cette oie, originaire d'Amérique du Nord, est non seulement devenue sédentaire dans nos pays mais s'y développe de manière exponentielle, prenant dès lors la place dévolue aux espèces endogènes.

Sa longévité (jusque 24 ans), la très bonne réussite de sa reproduction, sa grande adaptabilité et la présence de biotopes favorables à son développement ont contribué au succès de son implantation en Europe. La présence de la bernache a de nombreuses conséquences néfastes pour l'homme et l'environnement : pollution des eaux (dont celles de baignade), réduction des productions fourragères, dégradation des prairies ou des espaces verts, transmission potentielle de maladies à l'homme, sécurité aérienne ou encore impact sur la flore et les autres espèces d'oiseaux (compétition avec les espèces autochtones, hybridations).

Certaines associations environnementales internationales n'hésitent pas à la classer en deuxième position dans la liste des espèces ayant

le plus d'impacts sur le fonctionnement des écosystèmes en Europe (EAWA) ou comme l'une des cent espèces réputées les plus préoccupantes d'un point de vue environnemental, sanitaire, social et économique en Europe (DAISIE).

Pour tenter de limiter sa population et de diminuer tous les impacts négatifs résultant de l'expansion de cette

espèce, les autorités l'ont classée comme espèce chassable (sous certaines conditions).

Les Lacs de l'Eau d'Heure, victimes d'une implantation massive de populations de bernaches du Canada, en subissent

quasiment tous les impacts néfastes évoqués ci-dessus.

C'est pourquoi, conformément à la législation en vigueur, l'Association gestionnaire du site, est actuellement

autorisée à mener une campagne de destruction de la Bernache du Canada et ce, dans l'intérêt de la flore et de la

faune locales.

Loin d'être agréable, cette disposition semble néanmoins importante et cruciale dans le cadre d'une gestion durable

de ce site touristique.

Les Asters, la Berce du Caucase, le Cerisier tardif, le rosier rugueux

Toutes ces espèces ont été introduites en Europe comme plantes d'ornement et y ont pris une place de plus en plus importante, voire inquiétante.

Aux Lacs de l'Eau d'Heure, la propagation des Asters (Aster salignus) menace sérieusement le maintien d'une série d'autres espèces particulièrement intéressantes telles que : la Limoselle aquatique (reprise sur la liste rouge de la Région Wallonne), le gaillet des marais, le myosotis des marais, la laîche distique, le scirpe des marais, ...La lutte contre cette espèce constitue donc une priorité.

Les plantes aquatiques

L'élodée de Nutall, fortement présente dans les différents lacs, est une espèce invasive qui peut atteindre des quantités importantes (jusqu'à 475 g/mÇ) et peut causer des problèmes de gestion au niveau de la praticabilité ou de la sécurité de certaines activités nautiques (enroulement autour des hélices de moteur, encrassage des engins à propulsion, pièges pour planchistes, baigneurs, ...)

La priorité dans la lutte contre la prolifération de cette espèce est donc orientée aux endroits stratégiques en termes touristiques et sportifs.

Dans la mesure où le faucardage favorise la dissémination des élodées, cette technique de lutte a été abondonnée au profit de campagnes d'arrachage avec évacuation de la biomasse qui, de surcroît, participe au maintien de la qualité des eaux.

En effet, effectuée en fin de saison touristique, après les périodes les plus longues d'ensoleillement, au moment où la plante a assimilé un maximum de nutriments, cette technique revient à participer à la réduction des nutriments favorables à l'eutrophisation.

D'autres massifs végétaux aquatiques (myriophille en épi, potamot pectiné et luisant) sont également observés mais leur caractère "invasif" est moins certain.

Pour ces espèces, il est nécessaire de poursuivre les connaissances quant à leur rôle dans l'ecosystème.

Les moules zébrées, les palourdes asiatiques, les écrevisses américaines, ...

Ces espèces sont apparues progressivement dans les lacs au risque de supplanter les

espèces endogènes.

La moule zébrée, quant à elle, présente principalement dans le lac de la Plate Taille, pose des problèmes spécifiques. En effet, malgré des densités relativement peu importantes (3550 individus au mÇ), elle représente un risque pour les coques de bateaux et les installations de la centrale hydro-électrique ainsi que pour les autres espèces vivant sur les fonds.

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